L’Histoire de la MJC de Savigny-sur-Orge de 1964 à nos jours
Nota : Nous voulons simplement, avec ce document, montrer l’origine du mouvement MJC d’éducation populaire, et les difficultés qu’il a rencontrées pour exister.
Télécharger le document sur l’Education Populaire réalisé à l’occasion des 40 ans de la MJC
HISTORIQUE DE L’ÉDUCATION POPULAIRE ET ORIGINE DES M.J.C.
PRÉAMBULE
Retracer toute l’histoire de l’éducation populaire n’est pas chose facile et sort du cadre de l’historique de la M.J.C. de Savigny sur Orge. Cette histoire a fait et fait l’objet de nombreux documents, livres, rapports de colloques qui montrent son actualité.
Notre souci est simplement de montrer que l’action des M.J.C. qui est née des mouvements d’éducation populaire a une spécificité et une administration qui lui est propre.
Que sommes-nous ?
Le sigle M.J.C. (Maison des Jeunes et de la Culture) couvre des associations d’éducation populaire issues de la Libération et regroupées dans deux fédérations : La FÉDÉRATION FRANÇAISE DES MJC et L’UNION DES FÉDÉRATIONS RÉGIONALES DES M.J.C..
Ce sigle est souvent confondu avec celui des Maisons de la Culture créées par André Malraux qui a jeté dans l’ombre les M.J.C. souvent considérées comme des lieux de sous culture. Il y a environ une douzaine de Maisons de la Culture pour 1 700 M.J.C. en France (18 000 en Europe de l’Ouest, dans les DOM TOM, Afrique Francophone, au sein de l’ECYC – European Confederation of Youth Clubs).
Les M.J.C. adoptent souvent d’autres sigles M.J.C./M.P.T. (Maisons Pour Tous), Centre Socioculturels, Foyers de Jeunes.
Il est souvent entretenu une confusion par des personnes mal informées que les M.J.C. sont un mouvement de jeunesse Catholique ou un mouvement de jeunes communistes, il n’en est rien.
De même on pourrait croire que les M.J.C. sont sous la tutelle du Ministère de la Culture, il n’en est rien, elles dépendent du Secrétariat d’État à la Jeunesse et aux Sports.
Le fonctionnement institutionnel des M.J.C. est d’une grande rigueur, il est caractérisé par un emboîtement d’instances de décision (assemblées générales, conseils d’administration, bureaux, commissions, conseils de Jeunes, conseils d’activités, conseil d’animation), une organisation fédérale (M.J.C. de base, unions locales, fédérations départementales, régionales, nationale) communiquant entre elles par des instances élues, un corps professionnel hiérarchisé (animateurs, directeurs, délégués régionaux, chefs de service, chargés de mission, chargés de formation, délégué général).
D’où venons-nous ?
Les grandes étapes de cette histoire de l’éducation populaire sont :
- Le Grand Ancêtre est le « Rapport Condorcet 1792 »,
- L’Éducation des Adultes « 1828 à 1846 »,
- Les premiers mouvements de jeunes « 1844 à 1880 » (Association Catholique de la Jeunesse Française par Albert Mun) à « 1926 » création de la J.O.C. (Jeunesse Ouvrière Chrétienne par l’Abbé Guérin), le Scoutisme « en 1907 » par Baden Powel, vient en « 1936 » l’organisation des loisirs tâche à laquelle s’est consacré Léo Lagrange
- Développement du sport, le plein air, le camping, le tandem, les voyages avec les Auberges de Jeunesse, les loisirs culturels avec plus tard le Théâtre Populaire (Jean Vilar, Gérard Philippe) le Théâtre du Peuple, les colonies de vacances.
- Puis la guerre, Les Chantiers de Jeunesse (1 août 1940), sur les mêmes principes que le scoutisme (la veillée et le feu de camp) qui entreprennent un travail éducatif,
- Les Compagnons de France (Henri Dhavernas) mouvement de la zone sud qui rassemblait les meilleurs formateurs des mouvements de jeunes de l’époque, en vue de donner un métier aux jeunes réfugiés.
Durant la Résistance des hommes de tout milieu et de tout horizon politique se sont retrouvés pour défendre, maintenir la liberté, la dignité et le désir de partager ce qu’ils possédaient. Dans les maquis du Vercors, Savoie… une vaste action d’éducation populaire fut entreprise. Des équipes volantes (3 par 3), qui transportaient dans des sacs à dos livres, textes, allèrent de maquis en maquis pour accomplir leur tâche d’éducation populaire.
La Libération a semblé réunir les conditions générales indispensables à une action culturelle en profondeur. Elle a marqué une nouvelle période de l’éducation populaire :
naissance des bibliobus (la lecture gratuite, le livre allait au lecteur et non l’inverse),
le sport,
la Direction de l’Éducation Populaire (Jean Guéhenno),
la création et mise en place du corps d’instructeurs d’éducation populaire.
en 1944 naissait à Lyon, sous l’impulsion d’André Philip, l’association « La République des Jeunes » d’où allait sortir l’actuelle Fédération Française des Maisons des Jeunes et de la Culture.
Références :
L’Éducation Populaire ou la Culture en action (Ministère de la Jeunesse et des Sports) – Les stages de réalisation 50 ans d’aventure,
Thèse de sociologie par Christian Maurel – Les Maisons des Jeunes et de la Culture en France depuis la Libération – Genèse et enjeux,
Histoire de l’éducation populaire par Benigno Cacérès,
Les Maisons des Jeunes et de la Culture au cœur de la cité – Document INJEP,
L’accueil des Jeunes dans les M.J.C. et équipements socioculturels – INJEP
(INJEP = Institut National de la Jeunesse et de l’Éducation Populaire)