L’Histoire de la MJC de Savigny-sur-Orge de 1964 à nos jours
de 1965 à 1979 (Document daté de Janvier 1979)
Ce document a été repris et complété dans celui présenté dans la plaquette des 40 ans de la MJC.
LA MAISON DES JEUNES ET DE LA CULTURE DE SAVIGNY-SUR-ORGE a été créée au cours de l’été 1964 sous le nom de « MAISON DE JEUNES DU PLATEAU DE SAVIGNY » par des jeunes issus du mouvement Scout et de la J.O.C. Cette association fut déclarée à la Sous-préfecture de Palaiseau le 28 juillet 1964.
Dès le mois de novembre 1964 un projet était établi en vue de la construction de locaux.
Les plans et le devis descriptif furent déposés à Cotravaux afin de prendre rang pour le plan quinquennal 1966-1970.
En mars 1965 eurent lieu les élections municipales qui amenèrent M. BONICI au fauteuil de Maire, cependant l’opposition fut représentée au Conseil Municipal par un élu : M. BROSSEAU.
A la veille de ces élections, la Maison des Jeunes du Plateau décidait de s’élargir à la dimension de la commune et de s’ouvrir à toute la population de SAVIGNY sans aucune distinction d’appartenance politique, philosophique ou religieuse. Pour ce faire elle provoqua une réunion des Associations et Groupements s’intéressant aux jeunes et à la culture, en vue d’obtenir leur soutien.
Ce soutien ne fut pas acquis sans difficulté. Il fallut en effet vaincre des réticences car un certain nombre de personnes souhaitaient maintenir la Maison des Jeunes du Plateau dans un ghetto en raison des convictions de ses fondateurs.
Cependant, à l’issue d’un débat auquel participèrent un nombre important de personnes, la quasi-totalité des associations et groupements signait une lettre demandant aux listes en présence d’inscrire à leur programme la mise en place et le financement d’une M.J.C.
Le 6 avril, une Assemblée Générale adoptait la dénomination actuelle de la M.J.C. ainsi que les statuts de M.J.C. établis par la Fédération française des M.J.C.
A la fin du même mois, la Municipalité récemment élue mettait à la disposition de la M.J.C. le baraquement de 40 m2 qui avait servi de buvette sur le stade municipal alors situé où s’élève aujourd’hui l’ensemble locatif des Tilleuls.
Le 17 juin, une autre Assemblée Générale désignait, parmi 30 postulants venus de différents horizons, un nouveau Conseil d’Administration qui, le 28 juin, élisait M. Marc MARTINEZ comme Président et M. BROSSEAU comme Vice-Président, manifestant ainsi une nouvelle fois son désir de large ouverture.
Le 4 juillet, la Fédération Française des M.J.C., agréait la M.J.C. de SAVIGNY comme membre stagiaire. Ainsi, en quelques mois, la M.J.C. s’était fait reconnaître par la population de Savigny et par l’institution des M.J.C., mais toutes les difficultés n’étaient pas terminées car, en décembre, le service Départemental de la Jeunesse et des Sports de l’Essonne, de façon pour le moins surprenante, jugeait prématuré d’accorder l’agrément habituel.
A la fin de la même année 1965, à la suite de nombreux contacts avec le Maire et le Conseil Municipal, la M.J.C. élargissait son Conseil d’Administration pour y faire entrer 3 conseillers municipaux conformément aux principes de la cogestion qui sont la règle dans les M.J.C.
Pour plusieurs raisons et notamment parce que la construction de l’ensemble des TILLEULS et par conséquent le transfert du stade étaient prévus, la baraque de la buvette ne pouvait être qu’une solution précaire et provisoire.
C’est pourquoi la M.J.C. obtenait du Conseil Municipal, en janvier 1966, le vote d’un projet d’achat de terrain et de construction d’un équipement. Ce vote était d’ailleurs conforme au programme que l’équipe municipale élue avait affirmé vouloir mener à bien durant son mandat.
Fort de ce vote, le bureau de la M.J.C. reprit des études de projet en liaison avec la Fédération française des M.J.C., il rechercha des terrains susceptibles d’être acquis et fit en ce sens un certain nombre de propositions à la Municipalité. Il espéra également qu’une solution pourrait être trouvée à GRANDVAUX puisque la vente des terrains à la SEMICLE-LOGEMENT FRANÇAIS comportait comme condition que le lot N° 3, d’une superficie de 9.368 rn2, soit destiné à l’édification d’une Maison de Jeunes et d’une piscine.
Mais le jour approchait où, pour permettre l’ouverture du chantier des Tilleuls, il faudrait quitter la baraque du stade. Il apparut qu’aucune solution définitive ne serait trouvée pour ce jour et il fallut se replier sur une solution qui dès le départ, fut admise d’un commun accord comme provisoire.
Cette solution fut l’acquisition par la Municipalité, pour le prix de 40.000 F, du préfabriqué de 144 m2 qui est encore utilisé maintenant et son implantation au 13, rue des Genêts sur un terrain tenu en 1ocation à l’année.
L’ouverture au public eut lieu le 26 novembre 1966. Mais il n’y eut pas d’inauguration officielle la Municipalité ayant estimé l’aménagement et les abords non présentables.
La soirée d’ouverture amena 200 personnes sans autre publicité que celle du bulletin mensuel de la M.J.C., ce qui manifestait bien l’attente des jeunes de Savigny.
D’ailleurs l’installation au 13, rue des Genêts suscita le démarrage de nombreuses activités et bientôt le local apparut trop petit bien que la situation excentrée n’ait pas été favorable à la fréquentation de la M.J.C. particulièrement lorsque la nuit était arrivée.
Au surplus, le local avait été livré nu et la M.J.C. dut, sur son budget de fonctionnement, prélever 1es sommes nécessaires pour s’équiper.
La M.J.C. connut d’autres ennuis : presque tout de suite les difficultés avec le voisinage et puis il fallut de multiples démarches et attendre 6 mois pour que les abords du terrain soient défrichés et pour que l’électricité soit branchée. Deux ans après l’ouverture, il n’y avait pas encore de W.C. et la descente au local ne comportait qu’un escalier de terre supporté par des rondins ce qui le rendait très glissant par temps de pluie. Enfin, le chauffage était notoirement insuffisant et les poêles à mazout ne parvenaient pas à faire monter la température à un niveau normal.
Entre temps, c’est-à-dire à la date du 14 mars 1967, un arrêté ministériel accordait à la M.J.C. l’agrément de la Jeunesse et des Sports sous le n° 91-18.
A la fin de 1967, par une lettre adressée à chacun des Conseillers Municipaux, la M.J.C. soulignait l’urgente nécessité de remettre au jour le projet d’une maison définitive, plus importante et mieux située, et proposait la création d’une commission mixte Municipalité / M.J.C. destinée à étudier ce problème.
Un mois plus tard une première réponse – un accord – était parvenue, celle de M. BR0SSEAU.
La Municipalité acceptait, quelques semaines plus tard, la création de cette commission dont la première réunion eut lieu le 23 avril 1968 et qui se mit en quête de terrains adéquats.
Pour la petite histoire il convient de signaler qu’à la fin de 1968, après des péripéties Ubuesques, la M.J.C. fut enfin dotée de W.C. mais qu’il fallut attendre 1970 pour que l’électricité y soit installée.
Par contre, en 1969 un escalier en ciment est enfin construit pour descendre de la rue au terrain.
il serait erroné de placer ces menus travaux dans le cadre d’une action plus vaste de la Municipalité en faveur de la M.J.C. On doit plutôt les considérer comme le minimum de ce que la Mairie pouvait faire pour laisser croire à sa bienveillance.
Cette attitude ne pouvait guère faire illusion et elle fut contredite par les faits suivants :
Au printemps 1969, à la suite de plaintes des voisins, le Maire interdit les activités bruyantes à la M.J.C. et menace celle-ci de fermeture. La réponse de la M.J.C. se traduit par une manifestation de rue qui, le samedi 24 mai, conduira un nombre important de participants du Marché du Plateau à la Mairie. Cette manifestation souligne, par des banderoles, des pancartes, des slogans, des chansons, le scandale que constitue l’inertie de la Municipalité pour sortir la M.J.C. du provisoire.
Cependant par souci de conciliation à l’égard du voisinage, la M.J.C. décide de ralentir ses activités » musique « .
Le mot » inertie » est bien celui qui convient pour qualifier l’attitude de la Municipalité pendant les mois qui amènent à 1971. En effet les travaux de la Commission mixte s’enlisent, la M.J.C. ne peut que constater la lenteur, l’indécision, l’imprécision pour ne pas dire la mauvaise volonté de la Mairie.
Les lettres de la M.J.C. restent sans réponse, les représentants municipaux » sèchent » les réunions de la commission ou bien la Municipalité délègue à ces réunions des représentants à chaque fois différents qui déclarent ne pas être au courant, transmettent des propositions qui, après vérification, se révèlent fantaisistes et lancent la M.J.C. sur des pistes peu sérieuses.
En 1970, la M.J.C. apprend la création d’une association dénommée » INTER-JEUNES » dont l’objet est de concurrencer la M.J.C. et qui postulerait pour l’attribution d’un local » 1000 clubs » dans le cadre de l’opération lancée par le Ministère des la Jeunesse et des Sports. Le Président de cette association figurera en 1971 sur la liste des candidats aux élections municipales patronnée par M. BONICI.
Ainsi résumés, les évènements ci-dessus rapportés font maintenant ressortir l’évidence d’une situation mais il faut dire qu’à l’époque où ils se produisirent la M.J.C. ne prit conscience que progressivement de la réalité et qu’au moment où elle comprit qu’elle ne devait rien attendre, la proximité des élections municipales l’incita à la patience.
La M.J.C. n’était pas seule à penser aux élections puisqu’en décembre 1970 le Conseil Municipal lui accordait une subvention en très sensible augmentation par rapport aux précédentes au point que le Préfet crut de son devoir d’en demander l’explication. La surprise du Préfet devait d’ailleurs être davantage causée par l’augmentation subite que par le montant de la subvention puisque celle-ci avait été jusqu’alors l’une des plus faibles parmi celles attribuées aux M.J.C. dans l’Essonne ainsi que le constatait, lors d’une Assemblée Générale, l’Inspecteur de la Jeunesse et des Sports qui soulignait également que la M.J.C. de Savigny était la plus moche du département.
Avant de terminer le chapitre concernant cette période, il convient encore de signaler :
qu’après la crise de l’institution M.J.C. provoquée par les pouvoirs publics, et qui devait aboutir à la dissidence de certaines maisons, dont celles qui se regroupèrent au sein de l’UNIREG, la M.J.C. de Savigny manifeste sa solidarité avec le mouvement en confirmant son adhésion à la Fédération Régionale des M.J.C. de la Région Parisienne,
que jusqu’à l’automne de 1969, la Direction chargée de l’animation de la M.J.C fut assurée en semi-permanence mais à titre bénévole d’abord par Pierre Yves PEGEAULT puis par Francis DIENER ; cette semi-permanence qui permettait au Directeur d’être présent presque chaque soir et chaque week-end était due au fait que ces deux garçons avaient pu aménager leurs horaires de travail dans le cadre de leur profession.
Mars 1971 : élections municipales. A l’occasion de celles-ci la M.J.C. rencontre des représentants des différentes listes en présence pour connaître les idées de chacun sur l’avenir de la M.J.C. La possibilité de changement de municipalité laisse la porte ouverte à de nouveaux espoirs.
Le scrutin amène à la Mairie la liste d’Union de la Gauche; M. BROSSEAU, ancien vice-Président de la M.J.C., devient Maire.
D’une première rencontre avec le nouveau Maire, les représentants de la M.J.C. repartent avec l’impression que dans les deux années qui viennent la M.J.C. aura un équipement définitif. La prospection des terrains reprend.
Mais à coté de cela, des évènements perturbent les rapports Mairie / M.J.C. :
le bris accidentel de quelques tables lors d’un bal POP organisé par la M.J.C. à la Salle des Fêtes devient un incident atteignant des dimensions
disproportionnée ;
les voisins font le siège du nouveau Maire pour se plaindre du bruit,
enfin, en octobre 1972, la M.J.C. est fermée pour des raisons de sécurité.
Cette fermeture est cruellement ressentie par la M.J.C. qui ne s’y attendait absolument pas. Au surplus certains faits qui ont entouré cette décision accentuent encore la blessure.
La M.J.C. est cependant décidée à survivre, elle tient une permanence chaque mercredi d’abord au gymnase de Grand Vaux puis salle Letorey. Elle maintient quelques activités : marchés aux puces place Davout, Ciné-Club à l’Aumônerie du Lycée puis à l’ancien séminaire de Morsang.
Elle lance une pétition pour demander aux pouvoirs publics d’ouvrir d’urgence un crédit pour la construction d’une M.J.C.. En quelques semaines, elle recueille 600 signatures.
Simultanément, la M.J.C. poursuit ses contacts avec la Municipalité pour trouver une solution permettant, au moins provisoirement, de reprendre les activités. Pendant plusieurs mois la Municipalité hésite, elle déclare d’abord que le local de la rue des Genêts ne mérite pas réparation puis, un an après la fermeture et malgré le désir exprimé par M. CORBEAU, récemment recruté, de s’y installer à la place de la M.J.C., elle décide d’effectuer les travaux nécessaires pour permettre à la M.J.C. d’y revenir.
La réouverture a lieu en janvier 1974. La soirée donnée à cette occasion est un succès éclatant (image ci-contre).
Faisant suite à la réouverture, la Municipalité nous adresse pour signature, au mois de mai suivant, une » convention » relative à l’usage du local de la rue des Genêts. La M.J.C. estime ce texte non satisfaisant. Avec l’aide de la Fédération Régionale des M.J.C., elle établit un nouveau projet dont la discussion avec les représentants municipaux permit d’aborder la question d’une nouvelle implantation et celle du directeur permanent.
Consciente que ces deux questions ne pourraient pas être réglées dans l’immédiat, la M.J.C. signa le 27 juin 1975 le nouveau texte établi d’un commun accord, en se contentant pour ces deux points des déclarations de bonnes intentions de la Municipalité dont l’une fut insérée dans le texte dans les termes disant en substance :
» La ville se propose d’étudier avant le 30 juin 1980 un nouvel » équipement mieux adapté et mieux situé permettant à la M.J.C. de » remplir normalement sa fonction « .
Cette signature fur suivie d’une réunion en octobre 1975 au cours de laquelle les problèmes d’une nouvelle M.J.C. et du recrutement d’un Directeur permanent furent abordés entre des représentants municipaux et ceux de la M.J.C. accompagnés du délégué de la Fédération Régionale.
Une nouvelle rencontre avec le Maire eut encore lieu en juin 1976 : il n’y en eut pas d’autres jusqu’aux élections de 1977.
Toute la période écoulée entre la réouverture de la M.J.C. et mars 1977 peut, au premier regard, paraître peu active.
Cette conclusion est en partie inexacte car la M.J.C. après avoir constaté que les relations avec la Municipalité s’étaient dégradées ne pouvait admettre cet état de fait et son souci primordial et prioritaire fut non seulement de ne rien faire qui puisse envenimer les rapports mais encore de renouer patiemment le dialogue et d’instaurer des rapports normaux. Sur ce point on peut dire que la M.J.C. semble avoir réussi, mais cela ne s’est pas fait en un jour.
Au surplus, la M.J.C. fut parfaitement consciente à la fois des difficultés financières que connaissait déjà la Commune et de son sous-équipement qui rendait prioritaires certaines réalisations (voirie, égouts, éclairage).
Enfin la M.J.C. trouva normal de laisser à la Municipalité le temps de mûrir sa réflexion sur les problèmes culturels de la Commune et d’élaborer sa politique en la matière.
A cet égard on peut dire que les réflexions et les décisions n’ont pas forcément correspondu aux souhaits de la M.J.C.
Par exemple lorsque la Municipalité envisage la construction d’un Centre Culturel sur le Marché du Plateau la M.J.C. se demanda si le projet ne contenait pas en germe la municipalisation de la Culture.
La même question se posa lorsque furent créés les Offices Municipaux – Au surplus les circonstances du recrutement de M. CORBEAU avant même la création des Offices nous amenèrent à la conviction que ceux qui avaient suggéré puis proposé ce recrutement avaient pour objectif de couler la M.J.C.
Les propos de M. CORBEAU lors de nos premiers contacts nous confirmèrent dans cette opinion qui fut également celle de notre Fédération Régionale.
Pourquoi dans ces conditions ne pas nous être opposés à la création des Offices et y avoir adhéré ?
La réponse est simple : l’état de nos rapports avec la Municipalité était tel, à l’époque, et ainsi qu’il a été souligné plus haut, que nous ne pouvions pas nous permettre de nous opposer à la Municipalité et, puisque nous étions faibles, nous n’avions pas d’autre solution pour survivre de nous plier.
Cette décision ne fit pas l’unanimité à la M.J.C. mais beaucoup pensaient que si les Offices existaient, il fallait mieux être dedans que dehors afin de ménager nos relations futures avec la Municipalité.
En cela l’attitude de la M.J.C. ne fut pas différente de celle des autres Associations de Savigny qui n’avaient jamais ressenti le besoin de la création des Offices et n’avaient pas été demanderesses de leur création.
Avant de clore ce chapitre concernant la période 1971-1977, il convient de souligner que la M.J.C. de Savigny resta bien consciente qu’elle n’était pas seule à connaître des difficultés et elle se retrouva à côté d’autres M.J.C. dans un certain nombre de combats :
ceux de la M.J.C. de Viry-Châtillon dont les locaux furent rasés,
ceux de la Fédération Départementale asphyxiée par la suppression de la subvention du Conseil Général,
ceux de la M.J.C. Théâtre des 2 portes en conflit avec la Municipalité de Paris, ceux de toute l’Institution menacée d’étouffement par la réduction des crédits alloués à la culture.
Il nous fut agréable de constater que dans ces luttes le Conseil Municipal de Savigny soutenait l’institution M.J.C. soit par des lettres, soit par le vote de motions, soit en déléguant des participants aux manifestations.
1977 fut, à nouveau, une année d’élections municipales.
A l’aube de cette année, la M.J.C. constatant qu’aucune perspective d’amélioration ne se dessinait, lançait à la veille de l’Assemblée Générale une lettre aux Associations et un communiqué de presse.
Après l’Assemblée Générale , elle publiait un nouveau communiqué dans la presse et profitait de l’inauguration de la Bibliothèque Municipale, événement qui avait attiré la foule, pour distribuer un tract attirant l’attention sur sa situation.
En mars elle saisissait les Offices Municipaux de ses problèmes puis profitait de la campagne électorale pour présenter un film qu’elle avait réalisé et pour rencontrer les représentants des deux listes.
A cet égard, il fut agréable à la M.J.C. de constater que la liste d’Union de la Gauche considérait comme nécessaire la mise en place d’une M.J.C. et comme prioritaire la création d’un poste d’animateur pour celle-ci (§V du programme : » Le droit à la culture « )
Ensuite la M.J.C. accompagnée de M. VILLENEUVE, Maire Adjoint, était reçue à la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports ; par ailleurs elle faisait signer des pétitions lors de ses activités et notamment lors du bal Folk organisé à la fête de Grand Vaux ; elle participait, à coté d’élus municipaux, à une table ronde dont le compte rendu a figuré dans le bulletin municipal consacré au vote du budget, elle continuait à manifester ses besoins lors de la Fête des Écoles.
Au printemps, pour répondre à la demande de la Commission Culturelle Municipale, elle présentait un rapport dont la rédaction avait demandé un important effort de documentation et dans lequel, après avoir précisé le type de culture qu’elle entend promouvoir et le rôle spécifique qui est le sien dans la Commune, elle concluait à la nécessité d’édifier une véritable M.J.C. à Savigny.
A la fin juin la M.J.C. participait à une réunion avec des élus municipaux et les représentants de la Jeunesse et des Sports, elle prenait option sur un terrain avenue Henri Dunant pour l’édification de son équipement et elle reprenait la visite des M.J.C. récentes du Département afin de recueillir des idées pour l’établissement des plans.
La Fédération Régionale lui fournissait au surplus un dossier sur la question.
En octobre, des représentants de la M.J.C. accompagnaient M. EIDELMANN et le représentant de Jeunesse et Sports lors d’une visite au Sous-préfet ayant pour objet la construction d’équipements sportifs et culturels.
La M.J.C. participait ensuite à coté du COS à une rencontre avec la Commission Municipale des sports pour fixer l’ordre des priorités.
Au printemps 1978, en commun avec d’autres M.J.C. du secteur, elle adressait une lettre ouverte aux candidats aux élections législatives pour attirer leur attention sur la situation des M.J.C. et leur demander de faire connaître leur position.
En juin 1978, le M.J.C. se voyait proposer le local PRODIFEX. Elle donnait son accord à condition, bien entendu, d’aménagements évidents mais aussi de l’adjonction d’une grande salle préfabriquée sur le terrain.
En octobre, il lui était proposé également les locaux HEUGA que la Municipalité se propose d’acquérir. La M.J.C. a fait connaître sa préférence pour ces locaux parce qu’il lui a paru que son installation pourrait s’y faire plus rapidement que dans ceux de Prodifex et à moindres frais.
A l’occasion de ces deux propositions, la M.J.C. ne manquait pas de rappeler sa revendication constante d’un Directeur permanent dont la nécessité s’impose par priorité.
Voici donc, résumées, quinze années de vie de la M.J.C., quinze années de luttes incessantes d’abord pour se faire reconnaître puis pour vivre et tenter de se développer, quinze années de projets sans suite et d’espoirs déçus.
Aujourd’hui, à l’aube d’une année nouvelle, la M.J.C. s’interroge :
en 1979, aura-t-elle enfin un Directeur Permanent ?
en 1979, se verra-t-elle enfin dotée d’un équipement correct dont elle tiendra elle-même le planning d’utilisation ?
en 1979, sortira-t-elle enfin de l’impasse, pourra-t-elle remplir normalement son rôle éducatif et culturel ?
…fin temporaire de l’article, à suivre…
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